Par Solveig GODELUCKEn matière de politique étrangère, il est parfois nécessaire d'avaler des couleuvres pour faire avancer ses projets. C'est ce qu'a dû faire Joe Biden en recevant le Premier ministre israélien à la Maison-Blanche jeudi. Car le vieux président, qui vient de renoncer à un second mandat, ne veut pas gâcher ses chances de conclure la paix à Gaza dans les six mois qui lui restent à la Maison-Blanche. Ce sera sans doute sa dernière grande bataille de chef d'Etat. A son arrivée, Benyamin Netanyahou a salué son hôte, qu'il a qualifié de « fier sioniste irlandais-américain » - Joe Biden lui-même s'était présenté ainsi-, et qu'il a remercié d'avoir accouru à Tel-Aviv après le massacre commis par le Hamas le 7 octobre.