Il aura fallu les milliers de morts de la canicule de 2003 pour le réaliser : face à la chaleur, les Français ne sont pas égaux et les personnes âgées sont en première ligne. Face aux effets du réchauffement climatique, « on prend de plus en plus conscience du caractère multifactoriel de la vulnérabilité », explique Basile Chaix, directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Sur le plan physiologique, bébés et jeunes enfants sont, comme les personnes âgées, moins capables de réguler leur température corporelle. Inégalités sociales« Mais l’inégale vulnérabilité face au réchauffement s’explique aussi par des facteurs géographiques et sociaux », insiste Basile Chaix. À l’échelle nationale, le gouvernement s’apprêtait à publier un troisième plan national d’adaptation au réchauffement climatique, stoppé par la dissolution de l’Assemblée nationale.