Réservé aux abonnésDÉCRYPTAGE - Alors que l’ISF et la « taxe Zucman » sont dans toutes les bouches à gauche, une étude du CAE montre que la fiscalité du capital n’aboutit pas aux effets budgétaires escomptés. Puisque les caisses de l’État sont vides, autant se servir chez les plus aisés, sans trop se remettre en question sur les maux endémiques qui plombent notre économie. Telle est en substance la vision des finances publiques partagée à gauche, de LFI jusqu’au Parti socialiste. Mais une étude du Conseil d’analyse économique (CAE) vient remettre en question la pertinence d’une politique budgétaire fondée sur une hausse de l’imposition des hauts patrimoines. L’étude - qui cherche à déterminer les effets de l’exil fiscal sur l’économie - place son lecteur face à cette question : quelques millions ou milliards d’impôts collectés âprement valent-ils de priver l’économie nationale d’une partie de ceux qui concourent à son dynamisme ?