Réservé aux abonnésDÉCRYPTAGE - Recadrage du gouvernement, intervention surprise à un meeting partisan, réunions sur le budget ou l’entrisme islamiste… Le chef de l’État s’active de nouveau sur tous les fronts. Dans l’entourage d’Emmanuel Macron, on appelle ça pompeusement le « réarmement institutionnel ». À partir de ce mardi 8 juillet, un an et un jour après le second tour des élections législatives anticipées qu’il a provoquées l’an dernier, le président retrouve son pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale, selon l’interprétation que font la plupart des constitutionnalistes de l’article 12 du texte fondamental. C’est la hantise de nombre de députés, qui labourent leur circonscription en cas de nouveau coup de tonnerre, ce qui vide un peu plus les bancs de l’Hémicycle, y compris lors de votes décisifs. L’opinion publique, elle, est très partagée : 50 % des Français souhaitent de nouvelles élections législatives et 50 % ne les souhaitent pas…